Au
17ème siècle, un affleurement houiller mène plusieurs industriels de la
région d'Essen à entreprendre le creusement d'une galerie à flanc de
coteaux nommée Sälzer Stollen. L'extraction y est relativement faible
mais la multiplication des chantiers permet à la petite structure de
prospérer et c'est en 1806 que sera créée la Gewerkschaft Vereinigte
Sälzer & Neuack.
La société prend son essor au 18ème siècle après avoir réalisé le
fonçage de plusieurs puits verticaux nommés Waldhausen, Josina et
Arnold. En outre, Sälzer & Neuack fut également la première
société
du bassin à posséder une machine d'extraction à vapeur. En 1842, cette
dernière fit foncer un petit puits de retour d'air du nom d'Amalie
mais, en 1849, celui-ci est racheté par des sidérurgiste locaux qui
fondèrent une nouvelle société d'exploitation nommée Gewerkschaft Amalie.
En 1850, le siège fut modernisé et équipé d'une tour malakoff ainsi que
d'un puits annexe destiné à l'aérage : le puits Marie. En 1870, Amalie
fusionnera avec zeche Helene pour devenir la Gewerkschaft Vereinigte
Helene & Amalie, une nouvelle société dont les différents
sièges
restèrent indépendants malgré une cokerie et un conseil
d'administration commun.
La première guerre mondiale cause
de lourds dommages aux installations de surface dont la majorité
doivent être reconstruites. Les coûts de cette rénovation sont
cependant énormes et la société n'a pas d'autre choix que celui
d'intégrer la Friedrich
Krupp AG.
Amalie n'est malheureusement pas très rentable et le groupe décide de
fermer cette dernière dès 1929 avant de démolir l'intégralité
des
installations. En 1934, Sälzer & Neuack décide de rouvrir
l'ancien
puits et de le moderniser avant d'entamer la construction d'un nouveau
chevalement. L'absorption d'Amalie mènera à la naissance de la Verbundbergwerk
Sälzer-Amalie,
le siège Helene continuant de son côté en tant que siège d'exploitation
distinct. Une fois opérationnel, 950.000 tonnes de charbon y seront
produits annuellement pour un effectif de 2.600 ouvriers. Peu avant la
guerre, une importante usine de briquette verra le jour à proximité du
siège. Cependant, les bombardements intensifs sur la zone mettront fin
à cette dernière dès 1943, Amalie étant également en grande partie
détruite. Le siège fut reconstruit au début des années 50 et atteindra
rapidement une production de 1.2 millions de tonnes de charbon par an.
La crise frappe malheureusement la petite société qui fermera
définitivement ses portes en 1966. Par la suite, le siège sera presque
entièrement démoli à l'exception de quelques bâtiments et des deux
puits qui furent repris par la Ruhrkohle
AG
pour l'exhaure des concessions environnantes. Les installations du
puits Marie seront détruites en 1982 avant d'être remplacée par une
petite structure cubique mais le chevalement d'Amalie est toujours
debout et se dresse fièrement à proximité du Krupp-Park d'Altendorf.
En
2022, les installations du puits Marie furent démolies et remplacées
par une structure plus moderne entièrement dévolue à l'exhaure.