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Espagne - Province de Grenade

 Cuivre  

Santa Constanza


La mina Santa Constanza



Bien que les premières traces d'une exploitation minière de la Lorita, une colline située au nord de Jérez Del Marquesado, datent de l'époque Romaine, il est plus probable que l'extraction du fer à cet endroit atteignit son plein potentiel durant le règne de la dynastie Nasride, entre le 13ème et le 15ème siècle de notre ère. En effet, c'est durant cette période que furent mentionnées pour la première fois l'existence d'une activité sidérurgique dans la région.
Abandonnée après la reconquête, la mine tombe progressivement dans l'oubli et ce n'est qu'après la découverte des riches filons argentifères de la Sierra Almagrera que cette dernière refit parler d'elle. C'est lors d'une vaste campagne de sondage réalisée dans les cordillères Bétiques que les filons de Jérez Del Marquesado sont redécouverts, ces fouilles mettant également en lumière un riche gisement composé principalement de sidérites, de chalcopyrites et de goethites. Ces différents minerais de cuivre deviendront rapidement la seule ressource exploitée sur la concession. Exploitée à ses débuts par intermittence, la première exploitation moderne devient enfin rentable à partir de 1865, année où Don Pedro de la Puente Apecechea décide de construire une fonderie de cuivre à proximité. Nommée Santa Constanza, cette usine prendra rapidement le contrôle des mines de la région avant de tomber en faillite en 1874 après avoir extrait à peine 400 tonnes de minerai en l'espace de six ans, l'exploitation étant victime du manque de drainage des travaux souterrains ainsi que par le manque d'infrastructures ferroviaires qui auraient permis l'exportation du minerai. 800 ouvriers perdront leur emploi.

En 1888, la mine est rachetée par la Sociedad Jérez-Lanteira, une société belge créée la même année par Hubert Meersmans, un personnage clé dans l'entrée d'importants capitaux étrangers dans les opérations minières de la région. Après la modernisation des installations et la construction d'un nouveau chevalement métallique au-dessus du puits Josefina, l'exploitation peut reprendre. Après plusieurs travaux préparatoires, la mine s'étend désormais sur sept étages, le point le plus profond atteignant les 105 mètres de profondeur.  Trois puits sont alors en service :

- puits Josefina,
- puits Entivo,
- puits Elisa.

Cependant, la raréfaction du gisement entraîne à nouveau l'arrêt de l'exploitation dès 1894. Abandonnée pendant près de cinquante ans, la mine fut rachetée en 1944 par la Sociedad Española de Construcciones Electro-Mecánicas qui porta son attention sur l'exploitation des anciens tas de stériles qui parsèment la zone. Renommé "Mina 10", l'ancien siège Santa Constanza fut définitivement mis à l'arrêt en 1955 après un nouvel échec, le retraitement des stériles n'ayant permis de récupérer que quelques centaines de kilos de minerai.

      Reportage sur la mine Santa Constanza, une petite structure industrielle située sur les flancs de la Sierra Nevada.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont