Entre
1870 et 1872, de nombreux sondages furent réalisés à l'ouest de Buer.
Le charbon est rapidement découvert et, le 24 mars 1873, plusieurs
actionnaires d'Essen, de Mülheim an der Ruhr er de Buer fondèrent, sous
la direction du négociant Hugo Honigmann, la Gewerkschaft des
Steinkohlenbergwerks Hugo. Le premier puits fut fonçé la
même année et
fut équipé du premier chevalement de type Promnitz d'Allemagne.
Cependant, la mise en service de ce nouveau type de chevalement
engendra des problèmes inédit et la société n'a pas d'autre choix que
de transformer la société par action en une société anonyme dont la
majorité des actions allèrent à la Harpener Bergbau AG.
De 1881 à 1885,
un deuxième puits de production fut fonçé suivit dix ans plus tard par
la création du puits 3, qui sert alors de puits de transport.
Pour
respecter la loi minière selon laquelle chaque puits de production doit
avoir une deuxième issue, les puits 1 et 2 sont doublés avec les puits
4 et 5 entre 1899 et 1909. Le siège 2/5 est également équipé d'une
cokerie qui sera malheureusement détruite pendant la première guerre
mondiale avant d'être reconstruite trois ans plus tard. Après le
conflit, l'ancienne Harpener Bergbau AG, devenue Harpen AG, décide de
transformer le puits N°3 en puits d'exhaure avant de fermer
définitivement la cokerie du siège 2/5 en 1930. À partir de 1934,
l'évolution du IIIème Reich amène la Harpen AG à moderniser les
installations d'Hugo, tout en absorbant de nouvelles concessions vers
le nord. Entre 1934 et 1940, le puits 6 (Hugo-Ost) et le puits 7
(Hugo-Nord) furent fonçés mais, en 1944, une vague de bombardements
endommagent considérablement la société dont la production est
centralisée sur le siège 1/4, alors relativement épargné. Après le
remboursement des dommages de guerre, le siège 2/5 est reconstruit et
modernisé tandis que le siège 1/4 est définitivement mis à l'arrêt mais
une nouvelle cokerie équipée de 140 fours y est construite. En 1952, le
conseil de contrôle alliés scinde la Harpen AG avant de confier zeche
Hugo à la Essener
Steinkohlenbergwerke AG, une société minière fondée
en 1906 grâce à la fusion de la Rheinische Anthracit-Kohlenwerke et de
la Heisinger Tiefbau. À partir de 1954, le siège 2/5 est
considérablement agrandi par l'architecte Fritz Schupp et, entre 1957
et 1960, le puits de production N°8 est fonçé sur le même siège. En
1967, le puits N°3 est définitivement fermé.
En 1968, la mine
est absorbée par la Ruhrkohle
AG avant de reprendre sous son aile un
grand nombre de mineurs de zeche Graf Moltke dont la mine venait d'être
fermée. En 1974, un nouveau chevalement est construit sur le puits N°2.
Équipé d'une machine d'extraction à quatre câbles, celui-ci peut
désormais transporter des charges de trente tonnes. De 1974 à 1979, le
puits 9, servant pour l'exhaure est fonçé au sud de la concession. La
cokerie du siège 1/4 ferma quant à elle en 1977. En 1980, la production
de la mine s'élevait à 3.5 millions de tonnes par an pour 5.000
ouvriers. Début 1993, suivant les accords du Jahrhundertvertrag, accord
signé entre les entreprises énergétiques allemandes et les exploitants
houillers, zeche Hugo fusionne avec zeche Consolidation et zeche
Nordstern. Cette fusion donna naissance à la Bergwerk
Hugo/Consolidation. Cependant, cette union ne dura pas
longtemps car,
le 1er avril 1997, Hugo fusionne avec zeche Ewald. Faisant à présent
partie de la Bergwerk
Ewald/Hugo, ses installations de surface sont
progressivement mise à l'arrêt, sa production étant centralisée au
siège N°7 d'Ewald à Herten. Le 30 avril 2000, il est malheureusement
décidé de fermer définitivement les chantiers de la mine, un an avant
la fermeture d'Ewald.