Les
premières traces d'une exploitation charbonnières à Romsée datent de la
fin du 16ème siècle. Les travaux sont alors réalisés dans de petites
fosses de quelques mètres de profondeurs, réalisées dans des zones
d'affleurements et c'est en juin 1684 que des droits d'exploitations
sont accordés à une petite houillère du nom de Werister. Deux puits
sont foncés dans les années qui suivirent et le charbonnage commence à
produire à l'aube du 18ème siècle mais ce n'est qu'en 1827 que celui-ci
prit réellement de l'ampleur grâce à l'absorption de plusieurs
concessions :
- Nooz-Donné en
1827,
- Fond des Fawes
en 1873,
- Foxhalle en
1883,
- Onhons-Grand
Fontaine en 1890,
- Cowette-Ruffin
en 1919.
Ces
différentes fusions permirent à cet ensemble, devenu la Société Anonyme des
Charbonnages de Werister en
1874, d'agrandir considérablement sa surface d'exploitation et de
devenir la plus importante concession du bassin liégeois, le charbon
étant alors principalement extrait par les sièges de Romsée (142.000
tonnes par an) et de Onhons (33.000 tonnes par an). En 1879, une
fabrique de boulets et de briquettes fut inaugurée sur le siège de
Romsée. Ces produits, destinés à l'usage domestique, furent vendus sous
la marque "W".
Durant la première guerre mondiale, la production
totale tombe à 55.000 tonnes par an. En outre, la société engagea 140
ouvriers durant cette période, leur évitant ainsi la déportation vers
l'Allemagne.
En 1927, Werister réalisa sa plus importante opération en absorbant la Société Anonyme des
Charbonnages de Herve-Wergifosse
située à l'est du bassin. D'une superficie de 1943 hectares, cette
nouvelle acquisition fut suivie entre 1927 et 1930 par le rachat des
concessions des Steppes,
de Basse Ransy et de l'Est de Liège.
Le record de production fut atteint en 1937 avec 620.000 tonnes de
charbon extrait pour 2.100 ouvriers. En 1939, Werister absorbe la
concession de la Rochette
et obtient une surface exploitable de 443 hectares supplémentaire. Lors
de la seconde guerre mondiale, la société réitère ses engagements
massifs et parvient à sauver 820 personnes de la déportation. La
production tombe alors à moins de 250.000 tonnes de charbon par an et
ne retrouva son niveau optimal qu'au début des années cinquante.
Cependant, c'est également durant cette période que les sièges mineurs
de la société fermèrent leurs portes. Au début des années soixante,
l'extraction ne se fait plus que par le siège de Romsée et par le siège
José, le siège central de la concession d'Herve-Wergifosse. Romsée fut
malheureusement mis à l'arrêt en 1967 et c'est deux ans plus tard, que
José mit un terme définitif à l'extraction minière de la société qui
continua malgré tout d'exister via des activités parallèles liées
entre-autres au transport et à la construction.