Bien
qu'étant exploitée depuis le 14ème siècle, la région de Soumagne ne
connu un accroissement significatif de ses industries minières qu'au
milieu du 19ème siècle. À cette époque, deux société se disputes la
région :
- La société du Hasard-Micheroux,
- La société Maireux-Bas-Bois.
Il
existe cependant plusieurs réserves et petites zones peu
industrialisées dont celle de Micheroux, une concession non exploitée
de 107 hectares dont les premiers sondages, effectués au début du
siècle, furent jugés intéressants. Comme pour les autres exploitations
du plateau de Herve, il s'agissait majoritairement de charbon demi-gras
bien que la teneur de 16% de matières volatiles rangeait les veines
supérieures dans la catégorie des charbons gras.
En 1891, la Société
Anonyme du Charbonnage du Bois de Micheroux
voit le jour sous la direction de Louis Gathoye et deux puits sont
aussitôt foncés le long de l'ancienne route de Micheroux. Le
charbonnage sera alors nommé Théodore, en hommage à Théodore
d’Oultremont de Wégimont et de Warfusée, alors compte et bourgmestre de
Saint Georges sur Meuse et inspecteur provincial des haras de l’État.
L'entreprise est un succès et, à l'aube du 20ème siècle, la mine
commence à produire avec l'aide d'une centaine de mineurs. En août
1914, Octave Horney, comptable de la société, fut fusillé par les
soldats de l'armée allemande qui tuèrent également 24 mineurs âgés de
18 à 74ans. Une stèle commémorative fut posée par la suite en leur
honneur.
En 1930, La S.A. des Charbonnages du Hasard absorbe la
concession de Bas-Bois / Maireux, enclavant donc totalement le Bois de
Micheroux au sein de ses chantiers. Le siège
Théodore continua malgré tout à produire mais son rendement reste
faible, l'encerclement de sa zone d'exploitation empêchant toute
extension. Au début des années cinquante, le gisement houiller commence
à se tarir. La direction fait alors progressivement transférer ses 134
ouvriers dans les sociétés voisines et, en 1958, le siège Théodore
ferme définitivement ses portes. La fermeture programmée des mines
belges et la pauvreté du gisement résiduel de la concession de
Micheroux repoussa l'inclusion de celle-ci dans la société du Hasard
qui ferma son dernier siège en 1977.