L'exploitation
du charbon à Sclessin trouve son origine le 6 août 1827 dans un contrat
d'association conclu entre diverses personnalités éminemment actives
dans la vie économique de la région. Parmis celles-ci on compte par
exemple John Cockerill, Jean-Pierre Jeunechamp ou encore Jean-Lambert
Elias. Une concession couvrant Tilleur, Liège, Ougrée et Saint Nicolas
leur fut accordée le 7 septembre 1830 et, en octobre 1835, la Société Anonyme du
Charbonnage de Sclessin
fut créée. Disposant de ressources financières considérables, les
dirigeants de la société en modifièrent le statut deux ans plus tard en
étendant son activité aux mines de fer, Hauts fourneaux et fonderies.
La Société Anonyme des Charbonnages et Hauts Fourneaux de Sclessin
était née. Par la suite, celle-ci recevra
les actifs du charbonnage de la Batterie, alors inactif depuis des
années, et du
Charbonnage de Bonne Espérance à Herstal.
Le 20 août 1885, un
nouveau contrat menant à la création de la Société Anonyme des
Charbonnages du Bois d'Avroy voit le jour. L'actif
principal de celui-ci est fourni par Sclessin et est constitué comme
suit :
- La concession des mines de charbon de Sclessin,
- Le Charbonnage du Bois d'Avroy et ses dépendances,
- Différents apports immobiliers.
Le reste des actifs est fourni par les banques et, deux ans plus tard,
par les liquidateurs de la Société
Anonyme des Charbonnages du Val Benoît, un apport
constitué d'une concession, de matériel divers ainsi que de trois
sièges d'extraction :
- Le siège Val
Benoît,
305 tonnes par jour
- Le siège du
Grand Bac,
229 tonnes par jour
- Le siège du
Perron.
368 tonnes par jour
Active
depuis 1810, cette société accusa rapidement un bilan en déficit du
fait de la mauvaise qualité de son charbon et par les divers problèmes
de venues d'eaux au siège Grand Bac. À l'aube du 20ème siècle, les
puits du siège du Bois d'Avroy sont reconvertis en puits d'aérage et de
transport, l'évacuation du charbon se faisant désormais par un plan
incliné débouchant au siège Perron. Ce plan sera par la suite
démantelé en prévision de l'exposition universelle de 1905 et le siège
fermera définitivement en 1939. Les trois sites d'exploitation du Val
Benoît continuent cependant d'extraire mais le Grand Bac et le Perron
ferment à leur tour le 31 décembre 1949.
Le siège Val Benoît, de
son côté, continua à produire 150 tonnes de charbon quotidiennement
mais il ferma à son tour le 19 juin 1959.