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Depuis le 15ème siècle, plusieurs bures se partagent la zone du Haut-des-Tawes, entre Vottem et la montagne Sainte Walburge. Parmi elles, on retrouve notamment le bure de la Batterie dont la naissance remonte au 27 octobre 1780. Dans les années qui suivirent, un nouveau bure portant le nom de Nouvelle Batterie fut foncé et, petit à petit, son terril fini par ensevelir l'ancien bure, désormais nommé "vieille Batterie" ainsi que les bures de Houlotte, du Noyer et du Brûlé-Terril. Une demande de concession fut introduite en 1829 et autorisée l'année suivante par un arrêté royal de Guillaume 1er, roi des Pays-Bas. C'est dans la foulée de cet accord que naîtra la Société Civile du Charbonnage de la Batterie. L'approfondissement du puits entraîne cependant de graves problèmes liés à l'eau et, dans les mois qui suivirent, le charbonnage fut mis à l'arrêt.
En février 1837, la Société Anonyme des Charbonnages et Hauts Fourneaux de Sclessin reçoit les actifs de la batterie, alors inactive depuis des années, et du Charbonnage de Bonne Espérance à Herstal. Le 9 novembre 1859, Sclessin fit apport d'une partie de ses exploitations minières à une société anonyme distincte financée en partie par la banque de Rotschild à Paris. Cette transaction donna naissance la même année à la Société Anonyme des Charbonnages de Bonne-Espérance et Batterie. En août 1875, la société reprendra la concession du charbonnage de Bouck et Gaillard-Cheval dont la concession jouxtais celle de la Batterie. De cette société créée également en 1830, Très peu d'informations nous sont parvenues. Une borne frontière portant ses initiales peut cependant être découverte dans les campagnes situées entre Ans et Vottem. En 1899, Celle-ci fait également l'acquisition du nord de la concession de la Violette dont la surface couvre les anciennes communes de Liège, Wandre, Jupille et Bressoux.

Deux sièges de la Violette sont alors actifs :

- le siège Sainte Famille,
- le siège de Robermont, uniquement destiné à l'aérage.

En 1927, la nouvelle Société Anonyme des Charbonnages de Bonne-Espérance, Batterie et Violette reprend la concession de Wandre dont l'unique siège encore en service, le siège de Wandre, fut mis sous séquestre en novembre 1918 en raison de la nationalité allemande de ses propriétaires, la famille Suermondt.
Le 10 juillet 1950, une dernière fusion eu lieu avec la Société Anonyme des Charbonnages de Bonne-Fin et Baneux, une société de 688 hectares née de la fusion entre la Société de Bonne-Fin, dont le siège d'origine nommé Plomterie remonte à 1585, et le Charbonnage de Baneux, situé au pied de la citadelle.

Lors de leur unification, en 1865, quatre sièges d'exploitation sont actifs :

- le siège du Baneux,
- le siège Sainte Marguerite,
- le siège Plomterie,
- le siège Bonne-Fin.

Par la suite, deux nouveaux sièges furent construits : le Ste Barbe et l'Aumônier qui exploitait pour sa part des couches de charbon demi-gras et quart-gras, les autres sièges de Bonne-Fin et Baneux exploitant uniquement l'anthracite.
Lors de la proclamation de la Société anonyme des Charbonnages de Bonne Espérance, Batterie, Bonne-Fin et Violette, seuls les sites d'exploitation suivant sont encore actifs :

- le siège Bonne-Fin,
- le siège Sainte Marguerite,
- le siège de l'Aumônier,
- le siège Bonne-Espérance,
- le siège de la Batterie.

Hélas, la proclamation de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA), en 1952, accéléra la fin de la société dont les sièges Sainte Marguerite et Aumônier fermeront tout deux en novembre 1956, accompagnés du siège Bonne-Espérance, en 1960. Après cette date, seuls les sièges de Batterie et de Bonne-Fin restent actifs mais peu à peu, leurs productions sont ralenties et, en 1965, les deux derniers charbonnages de la société cesseront définitivement l'extraction du charbon.

      Reportage sur les vestiges et puits de la S.A. de Bonne Espérance, Batterie, Bonne-Fin et Violette.
Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont