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Pays-Bas
Luxembourg
Belgique - Bassin Borain
Plan de concession
| • Mines et carrières | • Démergement |
| • Charbon | • Phosphate |
|
| AE et HW | Grand Hornu |
Levant de Flénu |
| Bernissart | Hainaut | Ouest de Mons |
| Fief de Lambrechies |
Hensies Pommeroeul |
Rieu du Coeur |
La S.A. du Rieu du Coeur et de la Boule Réunis
Plan de concession
Au
18ème siècle, l'industrie houillère est en plein essor dans le bassin
borain et le succès non négligeable de la concession des Produits
entraîne des sondages plus à l'ouest, dans la région de Quaregnon.
L'entreprise est un succès et, en 1778, une société gérée par des
capitaux français voit le jour sous le nom de "Compagnie du Rieu-du Coeur
à Quaregnon",
cette dénomination étant reprise de l'affluent de la Haine passant dans
la zone d'exploitation : le Rieu du Coeur. Dirigée par Baudouin
Clerfayt, la mine n'eut pas le succès escompté et en 1784, la compagnie
fut dissoute. En 1783 fut créée la Société Civile des
Charbonnages du Rieu du Coeur,
une seconde compagnie dont les droits furent vendus pour 23.500 livres
de France et contre une redevance proportionnelle à la production par
le Chapitre de Sainte Waudru à deux négociants français, Michel Sterlin
et Georges Barbieux-Bernières. En août 1807, un accord avec la
houillère voisine de la Boule fixe les limites de la concession mais
ces deux sociétés finirent par fusionner en novembre 1834. Couvrant une
superficie de 891 hectares, la zone d'exploitation passe alors sous les
anciennes communes de Quaregnon, La Bouverie, Pâturages et Wasmes. Le
Rieu du Coeur se place rapidement parmi les sociétés les plus rentables
du bassin. Le 22 mars 1850, un terrible coup de grisou fit 76 victimes
au siège Marie-Joseph, il s'agit de la plus grosse catastrophe recensée
de cette société.
Sous le régime Hollandais, le Rieu du Coeur se démarque des autres sociétés par ses importantes remises à forfait, un système consistant à louer une partie de la concession à une société sous-traitante contre une partie des produits extraits.
Au milieu du 19ème siècle, six remises, couvrant une superficie de 727 hectares, se distinguent :
- Le Couchant de Flénu (1821-1921),
- Les Vingt-Quatre Actions et Sainte Désirée (1834-1896),
- Le Midi de Flénu (1839-1878),
- Les Seize Actions (1845-1896),
- Le Bas-Flénu (1857 - fin du 19ème),
- Hornu et Wasmes (1818-1870).
En 1890, la société change de dénomination et devient la Société Anonyme du Rieu du Coeur et de la Boule Réunis. Neuf ans plus tard, le nord de la concession sera divisé au profit de la Société Anonyme des Charbonnages des Produits et un nouveau charbonnage d'importance vit le jour sous la dénomination du "Nord du Rieu du Coeur" et dont les puits sont situés sous le magasin Weba de Quaregnon. Après le premier conflit mondial, le Rieu du Coeur est en grande difficultés financière mais l'arrivée de capitaux provenant le la Société Anonyme John Cockerill et de la Société Parisienne des Hauts-Fourneaux et Aciéries de Denain-Anzin permit à la société de subsister. La société passe ensuite entre les mains de la Banque de Bruxelles et de la société en commandite simple Evence-Coppée, également propriétaire de la Société des Charbonnages de Ressaix. Petit à petit, les différentes remises seront à nouveau intégrées par le Rieu du Coeur et dès le 12 juin 1921, plus aucun système de sous-traitance n'existe. La dernière remise fut gérée par la Société Anonyme de la Cossette et du Couchant du Flénu Réunis, dont les actifs sont principalement gérés par la Société Générale.
Dans les années qui suivirent, la société cesse les extractions sur les sièges Ste Désirée, St Florent, St Félix et St Placide avant de moderniser et de concentrer sa production sur le siège de l'Epette, un siège moderne doté d'une centrale de réfrigération et dont le puits d'extraction est le plus profond du bassin (1376m). Le St Placide, situé à quelques centaines de mètres fut reconverti à l'aérage. Le Rieu du Coeur sera repris en 1938 par la Société de Bruxelles pour la Finance et l'Industrie (Brufina), un holding de la Banque de Bruxelles. Celui-ci géra la société jusqu'à la création de la S.A. des Charbonnages du Borinage, en 1959. Le 30 avril 1960, le charbonnage de l'Epette fut définitivement mis à l'arrêt et c'est en octobre 1970 que la Société Anonyme du Rieu du Coeur et de la Boule Réunis fut finalement mise en liquidation.
Sous le régime Hollandais, le Rieu du Coeur se démarque des autres sociétés par ses importantes remises à forfait, un système consistant à louer une partie de la concession à une société sous-traitante contre une partie des produits extraits.
Au milieu du 19ème siècle, six remises, couvrant une superficie de 727 hectares, se distinguent :
- Le Couchant de Flénu (1821-1921),
- Les Vingt-Quatre Actions et Sainte Désirée (1834-1896),
- Le Midi de Flénu (1839-1878),
- Les Seize Actions (1845-1896),
- Le Bas-Flénu (1857 - fin du 19ème),
- Hornu et Wasmes (1818-1870).
En 1890, la société change de dénomination et devient la Société Anonyme du Rieu du Coeur et de la Boule Réunis. Neuf ans plus tard, le nord de la concession sera divisé au profit de la Société Anonyme des Charbonnages des Produits et un nouveau charbonnage d'importance vit le jour sous la dénomination du "Nord du Rieu du Coeur" et dont les puits sont situés sous le magasin Weba de Quaregnon. Après le premier conflit mondial, le Rieu du Coeur est en grande difficultés financière mais l'arrivée de capitaux provenant le la Société Anonyme John Cockerill et de la Société Parisienne des Hauts-Fourneaux et Aciéries de Denain-Anzin permit à la société de subsister. La société passe ensuite entre les mains de la Banque de Bruxelles et de la société en commandite simple Evence-Coppée, également propriétaire de la Société des Charbonnages de Ressaix. Petit à petit, les différentes remises seront à nouveau intégrées par le Rieu du Coeur et dès le 12 juin 1921, plus aucun système de sous-traitance n'existe. La dernière remise fut gérée par la Société Anonyme de la Cossette et du Couchant du Flénu Réunis, dont les actifs sont principalement gérés par la Société Générale.
Dans les années qui suivirent, la société cesse les extractions sur les sièges Ste Désirée, St Florent, St Félix et St Placide avant de moderniser et de concentrer sa production sur le siège de l'Epette, un siège moderne doté d'une centrale de réfrigération et dont le puits d'extraction est le plus profond du bassin (1376m). Le St Placide, situé à quelques centaines de mètres fut reconverti à l'aérage. Le Rieu du Coeur sera repris en 1938 par la Société de Bruxelles pour la Finance et l'Industrie (Brufina), un holding de la Banque de Bruxelles. Celui-ci géra la société jusqu'à la création de la S.A. des Charbonnages du Borinage, en 1959. Le 30 avril 1960, le charbonnage de l'Epette fut définitivement mis à l'arrêt et c'est en octobre 1970 que la Société Anonyme du Rieu du Coeur et de la Boule Réunis fut finalement mise en liquidation.
