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Belgique - Bassin Namurois

Charbon Pyrite  Grès

Vedrin Vezin


Les mines de Vezin



Moins connue que l'épopée charbonnière, l'exploitation des minerais plombo-zincifères et ferreux fut également très importante en Belgique, notamment dans la région d'Andenne, entre Marche-les-Dames et Huy, où de nombreux gisements furent découverts des deux côtés de la Meuse. La première mention d'une demande de concession minière dans cette région remonte au 2 février 1356 et fut accordée par le comte de Namur au profit de plusieurs habitants d'Andenne et de Sclayn moyennant une redevance. Avec le temps, de nombreuses recherches furent effectuées par sondage ou par creusement de galeries à flanc de coteaux et c'est entre le 18ème et le 19ème siècle que l'activité industrielle du bassin connaît son apogée.
Cet essor est particulièrement perceptible dans les environs de l'ancienne commune de Vezin où plusieurs sociétés sont déjà actives avant 1850, principalement dans l'extraction de la pyrite.

- la Société de Montigny,
- la société Vezin-Aulnoye,
- la société de Somme-Vezin,
- la Société de Vezin-Brichebo,
- les Minières réunies de Houssoy et de Ville-en-Waret.

Le développement industriel de la région ne tarda pas à susciter l'intérêt des grandes sociétés sidérurgiques comme la Société de Marcinelle-et-Couillet ou encore la société d'Ougrée qui acquiert une partie de la concession de Houssoy. En novembre 1862, C'est au tour de la société anonyme John Cockerill d'acquérir une part du gâteau en absorbant la concession dite de "Vezin" possédant une surface exploitable de 86 hectares et 36 ares. En 1873, après l'appauvrissement de ses chantiers, la Société de Montigny ferme ses portes, sa concession étant reprise la même année par la Société de Vezin-Brichebo, désormais supervisée par le consortium Seraing-Ougrée qui réunit la majorité des concessions situées sous la localité au sein de la concession de Vezin.
Très vite, de nouveaux travaux sont réalisés dont la construction d'un nouveau siège doté d'un grand puits d'extraction situé au sud du village ainsi que deux importantes galeries d'exhaures dont la galerie de Sclaigneaux, longue de 1377 mètres, dont l'embouchure est toujours visible à proximité de la Meuse. Ces ouvrages permirent de localiser du minerai exploitable jusqu'à 115m sous le niveau de la Meuse. Ces gisements sont composés de deux couches d'hématite oolithique pyritisées ainsi que d'un filon principal entouré de six filons secondaires. Cependant, malgré des moyens financiers considérables, la mine entre rapidement dans une phase déclinante. En 1883, un important incendie se déclara dans la salle de la machine d'exhaure et causa la mort par asphyxie de 21 mineurs. Cet évènement scella le destin de l'exploitation qui fut définitivement mis à l'arrêt la même année.


      Reportage sur les maigres vestiges liés aux mines de Vezin, un ensemble de mines de fer du namurois.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont