Après
la construction du barrage de la Gileppe, en 1878, la région connait
une forte augmentation démographique et industrielle poussant les
autorités de l'époque à envisager la construction d'autres ouvrages.
Pour favoriser l'industrie lainière d'Eupen et pour approvisionner en
eau potable les habitants, une première étude est réalisée en vue de
construire un barrage-réservoir sur la Vesdre mais l'entrée en guerre
de la Belgique, en 1914, repousse le projet qui ne refait surface qu'en
1935. Après une nouvelle étude de faisabilité, la construction de la
structure débute en aval de la Vesdre et de son affluent, le Getzbach.
Le barrage, de type poids, possède alors un réservoir de 25 millions de
mètres cubes ainsi que deux prises d'eau constituées de deux conduites
de 900mm.
La seconde guerre mondiale stoppe cependant les travaux
qui ne s'achèvent finalement qu'en 1949. Inauguré par Auguste
Buisseret, ministre des travaux publics, le 9 février 1950 , les
installations sont complétées par un canal de détournement de la haute
Vesdre, par un captage sur la Helle, par une petite centrale
hydroélectrique comprenant deux groupes de 825 kilovoltampère et un
groupe de 332 kilovoltampère ainsi que par une station de traitement
composée comme suit :
- un bâtiment d'exploitation comprenant :
- une chambre des vannes,
- un groupe de turbo-alternateur,
- des bacs de réaction,
- des installations de manutention.
- un bassin de décantation de 57m de diamètre,
- un bâtiment de filtration,
- un bâtiment de gestion comprenant :
- la salle de commande,
- des laboratoires,
- des bureaux,
- des ateliers.
Pour
garantir la sûreté de l'ouvrage, le barrage fait l'objet de contrôles
permanents afin de repérer d'éventuelles infiltrations ou problèmes de
sous-pressions.
En outre, quatre pendules verticaux permettent de déceler
instantanément les mouvements de la structure et de ses fondations Le barrage de la Vesdre
est actuellement géré par le Service
Public de Wallonie
et fait partie du District des barrages de l'est avec les barrages de
la Gileppe et de Nisramont, la station de traitement est quant à elle
gérée par la Société
Wallonne des Eaux.