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France - Bassin Parisien

Calcaire  Gypse

Catacombes Herblay
Ouachée


La Société Ouachée et Corpechot



Au début du 19ème siècle, de nombreuses carrières de calcaire parsèment le département de l'Oise. Découverts à l'époque romaine, ces bancs furent exploités à ciel ouvert jusqu'au 17ème siècle où de petites excavations souterraines commencent à apparaître. Ce calcaire fut constitué sous l’ère tertiaire, entre 49 et 41 millions d’années et offre différentes strates de roches qui peuvent être tendres, fines, dures et très coquillées, ces différentes structures permettant des utilisations diverses notamment dans la construction.
C'est en 1820 que Léon Ouachée donne naissance à la Société des carrières Ouachée. Basée à Saint Maximin, cette dernière se spécialise rapidement dans la création de pièces d'architecture et dans la restauration de monuments. À ses débuts, la carrière exporte ses blocs de calcaire par charrette et par péniche mais le développement du réseau ferroviaire lui permit d'atteindre des régions plus lointaines et non desservies par voie d'eau.

Avec le temps, de nombreuses carrières sont ouvertes à Saint Maximin :

À ciel ouvert :

- la carrière Bigorne,
- la carrière Pageot,
- la carrière Mallimabure,
- la carrière des 14 Arpents.

En souterrain :

- la carrière Chapotel,
- la carrière Neuve,
- la carrière Imbert,
- la Petite carrière.

Petit à petit, ces différents réseaux finirent par se recouper et, au début du 20ème siècle, toutes les exploitations souterraines sont reliées. En 1932, le rapprochement des familles Ouachée et Corpechot donne naissance à la société Ouachée & Corpechot mais quelques années plus tard, les allemands réquisitionnent l'exploitation. De nombreux aménagements sont réalisés durant cette période, principalement au niveau du soutènement et de la maçonnerie. En outre, la carrière est restée longtemps occupée par un contingent militaire destiné à défendre l'acheminement des V1 dont l'usine de montage était située à proximité immédiate de Saint Maximin.
Après la guerre, la société arrête son exploitation souterraine et se consacre pleinement à l'extraction à ciel ouvert. Le grand réseau laissé à l'abandon est alors réutilisé pour la culture des champignons de Paris. En 2008, le site est racheté par le groupe BPE Lecieux (Béton Prêt à l’Emploi Lecieux), premier extracteur de calcaire de l'Oise. Les champignonnières sont dès lors laissées à l'abandon et la carrière souterraine commence à être grignotée. Aujourd'hui, le calcaire de Saint Maximin est toujours utilisé dans la restauration de monuments et de bâtiments mais la production est également exportée à l'étranger sous le nom de "Pierre de Paris".


      Visite de la partie souterraine  et des champignonnières de la carrière de Ouachée & Corpechot.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont