Durant
la seconde moitié du 19ème siècle, des nombreux sondages dans la région
occidentale de la Ruhr menèrent, en 1855, à la création d'une
concession minière de 61.5 km² qui fut décernée dès l'année suivante à
un syndicat de Neukirchen. Ce groupe, uniquement composé de petits
producteurs et d'artisans locaux, fut rapidement à court de finances et
la concession fut divisée en plusieurs morceaux, la partie sud de cette
zone d'exploitation étant conservée par le syndicat qui, avec du duc de
Baden Ernst Moritz Arndt, créa quelques années plus tard la Niederrheinische
Bergwerks-Gesellschaft mbH.
De nouvelles recherches sont entreprises mais ce n'est qu'au début du
20ème siècle que les travaux de construction préparatoires débutent à
Neukirchen-Vluyn.
Entre 1912 et 1913, deux puits nommés Moers 1 et
2 seront fonçés grâce au procédé de congélation des sols mais l'entrée
en guerre de l'Allemagne ralentira considérablement les travaux qui ne
furent terminés qu'en 1917, année où la première berline de charbon
remonte à la surface, les installations de surface étant quant à elles
terminées en 1920. Deux ans plus tard, la société change de
dénomination pour devenir une société par action nommée Niederrheinische
Bergwerks-Aktiengesellschaft, société qui intègrera le groupe Michel
en 1928. Basé à Halle, ce groupe possède déjà de nombreuses
installations minières dans le centre du pays ainsi que dans le bassin
Rhénan ainsi que des briqueteries et des centrales électriques,
principalement en Saxe Anhalt. Après deux extensions de concession
réalisées en 1936 et 1940, la société est modernisée et la mécanisation
fait son apparition dans les chantiers.
La guerre ralentira
cependant l'expansion de ces derniers mais épargnera en grande partie
les installations de surface qui purent reprendre de manière optimale
une fois la paix revenue. En 1953, la société s'équipe d'un
triage-lavoir, d'une nouvelle centrale électrique ainsi que d'un
troisième puits qui entra en fonction deux ans plus tard en tant que
puits d'aérage et de transport. En 1959, la société débute la
construction d'un nouveau siège située dans la partie la plus
occidentale de la concession, à Tönisberg. Mis en service en 1963, le
siège N°4 était composé d'un chevalement équipé d'un skip ainsi que de
petites installations de triage. Il s'agit du premier siège visible à
l'ouest du bassin. En 1966, un cinquième puits entra en fonction en
tant que puits d'aérage à 300 mètres du siège 1/2. Deux ans plus tard,
la société sera absorbée par la Ruhrkohle AG
et la mine sera dès lors renommée zeche Niederberg
avant d'être affiliée à la Bergbau AG Niederrhein, un regroupement
composé de sept mines dont voici la liste :
- Zeche Rheinpreußen,
- Zeche Rossenray,
- Zeche Friedrich Heinrich,
- Zeche Niederberg,
- Zeche Diergardt,
- Zeche Wilhelmine Mevissen,
- Zeche Walsum.
En
1983 débute l'extraction dans la partir nord de la concession et, afin
de réaliser au mieux cette tâche, le chevalement du puits N°1 est
remplacé et une nouvelle machine d'extraction y est installée. En 1986,
Niederberg sera connecté souterrainement à Friedrich Heinrich ainsi
qu'à Walsum, bénéficiant ainsi d'un nouveau système d'aérage dont
bénéficie la majorité des mines de la région. À la fin des années 80,
la concession de Niederberg est encore agrandie pour atteindre
désormais une superficie de près de 120km². En 1990, la RAG intègrera
la mine à la Ruhrkohle
Niederrhein AG, société satellite qui mènera, à l'aube du
21ème siècle, à la création de la Bergwerk West.
La création de ce regroupement tentaculaire signera malheureusement la
fin des mines de Niederberg qui stoppèrent définitivement leurs
productions le 28 décembre 2001. Le siège 1/2 sera malgré tout
reconverti pour l'aérage des chantiers du siège de concentration
Friedrich Heinrich jusqu'en 2012, année de fermeture de la Bergwerk
West.
Je remercie Xavier pour ses photos du puits N°3.