Dans
la perspective de trouver un gisement pétrolier au nord du Harz,
plusieurs forages furent effectués dans la région de Salzgitter.
Cependant, bien que du pétrole fut effectivement découvert en très
petite quantité, c'est un important gisement ferreux que ces sondages
découvrirent et entre 1934 et 1943, c'est près de trente concessions
qui seront délivrées dans le cadre du Reichsbohrprogramms, un programme
d'exploration à grande échelle financé par l'État. Cet important
gisement fut placé sous la direction de la Gewerkschaft Konrad
dont la
partie la plus importante est située à proximité immédiate des usines
sidérurgiques Reichswerke et à la fin de la guerre, l'exploration du
gisement s'intensifie. Après la guerre, la Reichwerke devient la
Bergbau und Hüttenbetriebe AG et en 1954, la Salzgitter AG est fondée.
Deux
ans plus tard, la Salzgitter
AG annonce sa décision d'entreprendre une
exploitation de métaux ferreux et décide de louer plusieurs concessions
à la Gewerkschaft Konrad.
Ces concessions étaient :
- Bleckenstedt 2,
- Hallendorf 1,
- Engelnstedt 1,
- Üfingen 1,
- Üfingen 2.
- Albert 1,
- Huttenberg 1,
- Alvesse 1.
Le total de ces
concessions comptabilise 19.8 km² de gisement.
Les travaux de fonçage du
puits 1 furent réalisés par la Deilmann-Haniel Shaftsinking GmbH et
débutèrent en septembre 1957.
La
profondeur finale de 1232 mètres fut atteinte en 1960 et en novembre
1959, la construction du chevalement et des installations de surface
commence. Le fonçage du puits 2 débuta quant à lui en 1959 et fut
terminé en 1962 à une profondeur de 999 mètres.
L'extraction
du minerais débute en 1965 et dès la première année, la production
s'élève à 472.237 tonnes de minerai pour 277 mineurs. La production la
plus importante étant atteinte en 1973 avec 706.960 tonnes de minerai.
À la fin de cette année, la situation économique se dégrade et le
personnel est réduit de moitié. Dès 1974, la Salzgitter AG annonce un
possible arrêt de la mine Konrad et, après une baisse significative des
subventions, les travaux d'extraction s'interrompent en septembre 1976.
Après
la fermeture de la mine, la Gesellschaft für Strahlen und
Umweltforschung mena une étude de faisabilité dans le cadre de la
recherche de stockage de déchets radioactifs en couches géologiques
profondes.
Le rapport final
présenté en juillet 1982 conclu que les anciens chantiers de Konrad
sont fiables pour accueillir les déchets de faible intensité, la mine
étant de plus exceptionnellement sèche.
La mine passe alors entre les mains de la Physikalisch Technische
Bundesanstalt en 1982 puis dans celles de la Deutsche Gesellschaft zum
Bau und Betrieb von Endlagern für Abfallstoffe, une
société spécialisée
dans la planification et l'élimination des déchets radioactifs.
En
2002, après vingt ans de procédure, l'approbation d'enfouissement est
accordée, elle comprend le stockage d'un maximum de 303.000 m³ de
déchets radioactifs générant une chaleur négligeable, la limite
acceptable étant de 400 TBq ( 4 x 10+14 becquerel ). Suite à cet
accord, la construction des installations techniques des chambres de
stockage débute en 2007. Les chambres de stockage ont une section
d'environ quarante m² avec une largeur d'environ sept mètres et une
hauteur d'environ six mètres. Leur longueur est comprise entre 100 et
1000 mètres, en fonction des conditions géologiques et minières et sont
situées aux étages 800, 850, 1000, 1100, 1200 et 1300 mètres. Selon
l'Office Fédéral de Radioprotection, les coûts de la reconversion de
l'ancienne mine s'élèvent à 2,9 milliards d'euros et le stockage ne
devrait pas être opérationnel avant 2027.