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France - Bassin Parisien

Calcaire  Gypse

Catacombes Herblay
Ouachée


Les carrières d'Herblay



Au 17ème siècle, Paris est en pleine expansion et le marché des pierres à bâtir est en plein essor. Au fil du temps, de très nombreuses carrières de pierre furent ouvertes dans le Val-d'Oise et au cours du 17ème siècle, plusieurs prospecteurs commencèrent à s'intéresser au coteau calcaire situé à cheval entre Herblay et Conflans-Sainte-Honorine. Le calcaire présent à cet endroit est de type "Banc Royal", elle possède un grain très fin, une teinte uniforme et convient particulièrement bien pour les ouvrages d'arts. C'est à ciel ouvert que les premières excavations furent entreprises mais, après quelques années de recherche, l'exploitation continue en souterrain. De nombreuses galeries perpendiculaires furent alors creusées sur toute la longueur du banc formant ainsi de nombreuses exploitations individuelles dont voici les plus importantes :

- Carrière des Anglais,
- Carrière Impériale,
- Carrière de la Ville de Paris,
- Carrière du Moulin,
- Carrière du Gouffé.

L'extraction est majoritairement réalisée en longue galerie mais, dans certaines sections, des chambres furent entièrement excavées et consolidées avec des piliers à bras. L'extraction intensive du calcaire amène cependant les carriers à réaliser des ouvrages de soutènement plus conséquents dont le plus notable est la double arche en ogive de la carrière des Anglais. Datant de 1762, cette structure monumentale est totalement unique dans la région. Au 19ème siècle, les carrières prennent encore de l'importance. Sa réputation amène les architectes à l'utiliser dans de nombreux monuments de la capitale comme le palais-Bourbon, le Panthéon, la Bourse de Paris ainsi que la gare de l'Est ou encore les 92 statues de la façade côté jardin du Château de Versailles.
À leur apogée, on dénombre 37 carrières de calcaire à Herblay et Conflans-Sainte-Honorine mais la mauvaise situation de ces exploitations, situées loin du réseau ferroviaire, empêche tout développement majeur. La guerre franco-prussienne de 1870-1871 interrompt l'extraction et met durement à mal les exploitants qui fermèrent petit à petit leurs chantiers. Moins de dix ans plus tard, plus aucune carrière n'est active dans le secteur, la dernière trace connue d'utilisation étant la réfection de la tour Saint-Jacques, en 1875. À la fin du 19ème siècle, les carrières furent réutilisées pour la culture des champignons de Paris. De nombreuses nouvelles consolidations furent alors construites et tout un système de balisage fut mis au point par les nouveaux occupants. On retrouve ainsi dans les carrières de nombreux noms de rues tracés à la sanguine. Les champignonnières prennent de l'ampleur au cours du 20ème siècle et sont toujours actives aujourd'hui sur le territoire de Conflans-Sainte-Honorine.

      Visite des carrières souterraines d'herblay, un réseau majestueux. ..................

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont