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Durant la seconde moitié du 19ème siècle, de nombreux sondages furent réalisés à l'est de Bochum et, bien que le charbon y fut découvert en quantité, les prospecteurs tombèrent également sur un vaste gisement ferreux. Plusieurs concessions sont alors créées et c'est en 1854 que l'une d'elle sera confiée à une société nommée zeche Heinrich Gustav. Le premier puits, nommé "Jacob" en l'honneur de l'entrepreneur minier Theodor jacob, sera fonçé dès l'année suivante  avant d'entrer en production en 1859. La proximité de la mine avec les gares de la Bergisch-Märkische Eisenbahn-Gesellschaft et de la Rheinische Eisenbahn-Gesellschaft participe grandement à l'essor de celle-ci et, en 1858, un second puits nommé Arnold, en hommage au mineur Arnold von der Becke, fut mis en chantier. le développement de la mine conduira rapidement à la construction d'installations annexes comme un triage-lavoir ainsi qu'une petite cokerie équipée d'un gazomètre de 126.000m³.
En 1880, 143.000 tonnes de charbon seront extraites de ces deux puits pour un effectif de 595 ouvriers. Les infiltrations d'eaux étant extrêmement courantes, le puits Gustav fut approfondi et transformé en puits d'exhaure, le puits Arnold devenant donc le puits principal de la société. Après la guerre, Le puits Jacob recommence cependant à extraire et, en 1925, la production atteindra les 429.000 tonnes. Peu à peu, ce dernier deviendra le puits de concentration de zeche Heinrich Gustav, remplaçant totalement le puits Arnold qui fut finalement arrêté en 1927. En 1928, la société absorbe zeche Amalia, une exploitation faisant partie de la zone minière du sud de Bochum avant d'approfondir le puits Arnold qui redevient le puits principal en 1929. C'est cette même année que la mine entreprend une série de fusion qui mènera à la création de zeche Robert Müser. Cette nouvelle structure, nommée en hommage au président du conseil d'administration, est alors composée de cinq anciennes mines dont voici la liste :

- zeche Heinrich Gustav,
- zeche Amalia,
- Zeche Caroline,
- Zeche Vollmond,
- Zeche Prinz von Preußen.

À la veille de la seconde guerre mondiale, ces différentes acquisitions permettront à la société d'atteindre une production de 1.5 millions de tonnes de charbon et un peu plus de 750.000 tonnes de coke. En 1955, Robert Müser agrandit encore ses avoirs avec l'absorption de zeche Siebenplaneten et surtout de zeche Neu-Iserlohn, une société composée de deux sièges et d'une cokerie située à l'est du siège Jacob/Arnold. Hélas, le gisement exploité commence à s'épuiser dès le début des années 60 et la crise n'arrange pas la situation qui devient extrêmement tendue dans les années suivantes. En 1967, une demande d'extension de concession fut introduite auprès de la ville de Bochum qui refusa le permis afin de protéger l'usine de production d'Opel des dégâts miniers éventuels. Dans l'impasse, Robert Müser fermera finalement ses portes le 31 mars 1968. Par la suite, la majorité des installations furent détruites à l'exception de la tour du puits Jacob et du chevalement du puits Arnold qui fut repris par la Ruhrkohle AG pour l'exhaure des chantiers désaffectés situés à l'est de Bochum. En 2020, dans le cadre du plan d'exhaure, le chevalement du puits Arnold fut modernisé avec deux énormes renforts latéraux, ce qui changea radicalement sa morphologie.


      Petit reportage sur le siège Gustave/Arnold, l'une des mines liées à zeche Robert Müser.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont