Au
début du 20ème siècle, alors que la Lorraine fait toujours partie de
l'empire allemand, plusieurs sondages sont effectués au sud-ouest de
Kleinrosseln dans le but de délimiter le bassin houiller
Sarrois-Lorrain. La région de Sankt Avold se révèle vite prometteuse et
c'est en 1906 qu'est créée l'Internationale
Kohlenbergwerks Aktiengesellschaft.
Cette dernière fait l'acquisition de 25 hectares de terrain avant de
débuter la construction du siège Alexandre Dreux en 1908. Deux puits
sont alors foncés mais suite à une rupture du cuvelage, ces derniers
sont totalement noyés et les installations sont démantelées en 1911.
L'entrée en guerre de l'Allemagne met à mal toute nouvelle tentative et
en 1918, après le retour de la Lorraine en France, la concession est
reprise par la Compagnie
des Mines de Saint Avold.
Au début des années trente, cette nouvelle société entreprend de
nouveaux sondages et se lance dans la construction d'un nouveau siège à
Folschviller. Cependant, une nouvelle venue d'eau interrompt le fonçage
des puits qui ne furent finalement terminés qu'en 1948, après la
nationalisation des houillères. La production du siège Folschviller
démarre enfin en 1950, après dix-neuf ans de travaux. C'est à cette
époque que la Compagnie des Mines de Saint Avold fusionne avec la
Société des Charbonnages de Faulquement dont l'unique siège est actif
depuis 1938. Cette nouvelle structure devient dès lors une section des
Houillères de Lorraine et prend dès lors le nom de Groupe de
Faulquemont-Folschviller.
Quatre puits sont actifs :
- Folschviller 1 et 2,
- Faulquemont 1 et 2.
Les
nombreux dégagements de grisou et les venues d'eaux intempestives
rendent cependant l'extraction de la houille compliquée et, malgré les
1.140.159 tonnes de charbon extrait en 1959, les résultats sont très
inférieurs aux objectifs fixés. En outre, ces difficultés
d'exploitation augmentent considérablement le prix de revient du
charbon de la société qui est ici 40% plus élevé que dans le reste du
bassin.
Le futur de la société est remis en cause dès le début des
années soixante mais en 1963, la modernisation des machines
d'extraction du siège de Faulquemont ainsi que l'arrivée dans les
chantiers du soutènement marchant permettent d'augmenter la production
qui atteindra les 1.243.270 tonnes en 1965. Trois ans plus tard, le
ministre de l'industrie André Bettencourt annonce la fermeture de
plusieurs sièges lorrains, une annonce suivie d'une vaste étude
détaillée sur le potentiel de production des différentes mines du
bassin qui mènera quelques mois plus tard à la rédaction des Accords de
Forbach. Ceux-ci scellent définitivement le destin du siège de
Faulquemont qui sera définitivement mis à l'arrêt le 27 septembre 1974.
Le siège de Folschviller continue cependant ses extractions mais le
gisement s'amenuisant, ce dernier ferme à son tour le 2 mars 1979 après
la remontée d'une dernière berline symbolique.
Aujourd'hui, la
majorité des installations de la société ont été détruites mais la tour
d'extraction du puits Folschviller 1 est toujours debout et intégrée
dans une nouvelle zone industrielle. Les tours d'extraction de
Faulquemont ont malheureusement été détruites mais les bureaux ont été
conservés et accueillent désormais un centre de formation.