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Belgique - Bassin Namurois

Charbon Pyrite  Grès
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Arsimont Auvelais
Floriffoux
Le Château


La Société des Mines et Houillères de Floriffoux


Plan de concession


Bien que l'extraction de la houille sous Floriffoux soit établie depuis le 16ème siècle, la première concession dans la zone ne fut concédée qu'en 1822 avant d'être acquise en 1844 par la famille de Coppin. D'une superficie totale de 405 hectares, la concession de Floreffe-Soye couvre les communes de Temploux, Floriffoux et Soye. Dans les années qui suivirent, un puits d'extraction de 35 mètres de profondeur fut foncé au lieu dit "Bois Planty". Le charbonnage, nommé "Ste barbe", se constitua alors en une société portant le nom de "Société des Mines et Houillères de Floriffoux". La crise de 1878 met malheureusement à mal la petite mine qui est mise en liquidation dès l'année suivante. L'apport financier du baron de Coppin permit à la société de rester dans la famille et de procéder à des travaux qui menèrent en 1881 à la découverte d'une nouvelle veine exploitable à 100 mètres de profondeur. La proximité de la Sambre est idéale pour le développement du siège qui profite de la voie fluviale pour exporter ses produits vers Namur. Cependant, la spéculation autour de la rentabilité du siège amène le baron de Coppin à mettre la mine en liquidation une fois de plus. Elle sera remise en service en septembre 1910 suite à son rachat par la Société des Charbonnages de la Basse-Sambre, constituée au début de cette même année. Pour augmenter la rapidité de ses livraisons, celle-ci fait construire une passerelle de 300 mètres entre le siège Ste Barbe et la gare de Floreffe, située de l'autre côté de la Sambre. Cette construction monumentale peut être vue ici.

En 1912, la concession de Floreffe-Soye fut reconstituée suite à l'absorption de plusieurs petites zones d'exploitations de la région dont voici la liste :

- concession de Floreffe,
- concession de la Lâche,
- concession de Flawinne.

Cette dernière était alors particulièrement connue pour sa mine à flanc de coteau située sur la rive droite de la Sambre, en aval de la gare. Née à la fin du 18ème siècle, celle-ci était presque exclusivement exploitée par des enfants. La veine "Prince Orange", unique couche exploitée était cependant épuisée depuis longtemps lorsque la fusion des concessions eut lieu. Dirigée désormais par la Société Anonyme des Charbonnages Réunis de la Basse-Sambre, cette nouvelle concession couvre à présent une superficie de 2.047 hectares sous Floreffe, Floriffoux, Franière, Flawinne, Temploux, Soye et Spy. Malgré la grandeur de la zone, seul le siège Ste Barbe reste en exploitation. La pauvreté du gisement se fait malheureusement resentir et le 9 septembre 1924, la société met en vente la mine et ses installations, comprenant la passerelle, le débarcadère et le château Planty, ainsi qu'une partie de la concession s'étendant sur 1870 hectares. C'est finalement en  janvier 1926 que les Charbonnages Réunis de la Basse-Sambre furent déclarés en faillite. La concession sera remise en exploitation en 1926 par la société Rodel avant d'être à nouveau suspendue en 1933.

En 1936, la mine à flanc de coteau de Flawinne fut remise en exploitation. Nommée "Sainte Rita", cette exploitation fut dès lors équipée de pompes et de ventilateurs qui lui permirent d'approfondir ses chantiers jusqu'à 180 mètres de profondeur. 21 mineurs y travaillent et, en juillet 1941, la mine se constitue en société civile sous le nom de Société Commerciale des Charbonnages du Namurois.
Lors de la guerre, la mobilisation de plusieurs ouvriers ralentit les travaux d'extraction qui seront rendus d'autant plus pénibles suite à l'évacuation du cheval "Bibi", un petit cheval affecté à l'évacuation des stériles et véritable mascotte de Sainte Rita, vers la France. Accompagné par la famille Parent, dont plusieurs membres travaillent dans la mine, Bibi revint à Sainte Rita dès la fin du conflit pour y poursuivre son travail.
En 1951, la production est de 50 tonnes par jour pour 77 mineurs. Les veines exploitées se situent désormais à 220 mètres de profondeur, le long d'une galerie de roulage principale dont la longueur avoisine les 1.500 mètres. Le petit charbonnage ferma malheureusement ses portes le 26 avril 1952, mettant définitivement fin à l'exploitation du charbon sur l'ancienne concession de Floreffe.

      Reportage sur le Charbonnage Ste Barbe à Floriffoux ainsi que quelques photos de la galerie de liaison entre le siège et le pont.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont