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C'est au milieu du 19ème siècle que les premiers sondages furent effectués dans le quartier de Hordel près de Bochum. En 1847, le charbon est enfin découvert sous un épais mort terrain et c'est finalement en 1847 qu'est fondé la Betreibergesellschaft Glück Auf, une société d'exploitation qui entamera les travaux préparatoire de son premier puits en 1850. La mine prend dès lors le nom de zeche Carolinenglück avant de se développer rapidement grâce à un effectif de 340 employés. Plus de 31.000 tonnes de charbon seront extraites dès la première année de fonctionnement. Cependant, en 1869, une importante venue d'eau entraîne le noyage presque intégral de la mine qui ferme ses portes dès l'année suivante. La mine sera rachetée en 1870 avant d'être complètement asséchée et modernisée avec de nouvelles installations dont un puits d'exhaure ainsi qu'une importante cokerie qui ouvrit ses portes en 1881. Le raccordement du siège à la gare de Gelsenkirchen achèvera de stabiliser son développement et, dès 1884, la production redevient optimale. Un second puits d'extraction fut mis en service en 1891 mais, suite au manque d'aérage, un violent coup de grisou provoqua la mort de 116 mineurs. Suite à cette tragédie, un nouveau puits d'extraction fut mis en chantier au début du 20ème siècle, le puits N°2 étant reconvertit en puits d'aérage. C'est à la même époque que la société fut rachetée par la  Bochumer Verein, un groupe possédant Mülheimer Hütte, Friedrich Wilhelms-Hütte ainsi que plusieurs houillères dans la Ruhr et quelques mines dans le Siegerland dont voici les plus importantes :

charbon

- zeche Vereinigte Maria Anna Steinbank,
- zeche Engelsburg,
- zeche Hasenwinkel,
- zeche Carolinenglück,
- zeche Graf Moltke,

métaux ferreux et non ferreux

- grube Wilhelmine,
- grube Wäth und Gotthart,
- grube Klappertshoffnung,
- grube Hermann.

C'est sous cette nouvelle direction que la mine prend réellement son essor. En 1913, 610.668 tonnes de charbon seront extraites pour un effectif de 2.151 ouvriers. Bien que cette production baissa drastiquement entre 1914 et 1918, le charbonnage sera relativement épargné par le conflit et, dès les années 20, l'extraction repart à la hausse pour atteindre les 807.500 tonnes en 1929 pour un effectif de 2.875 ouvriers. Sous le IIIème Reich, la cokerie sera considérablement agrandie, passant de 160 à 210 fours. En outre, cette dernière sera également équipée d'installations de distillation afin de transformer le charbon en carburant. En 1945, la mine connaîtra de lourds dommages mais parviendra malgré tout à maintenir une production sommaire. La paix revenue, Carolinenglück est reconstruite et modernisée mais la crise du charbon frappe durement cette petite société qui finira par stopper sa production en mai 1964. La cokerie continuera à fonctionner encore quelques années mais la mise à l'arrêt des hauts fourneaux de la Bochumer Verein engendra la fin de l'installation qui ferma ses portes en 1968. Par la suite, les puits 2 et 3 furent absorbés par la Ruhrkohle AG avant d'être reconvertis en puits d'exhaure pour les concessions de Bochum, Herne, Castrop-Rauxel, Waltrop et Lünen.


      Reportage sur les extérieurs des puits 2 et 3 de zeche Carolinenglück, réutilisés après la fermeture pour l'exhaure.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont