Les
premières mentions d'une exploitation sur le territoire d'Auvelais
datent de 1512 mais c'est principalement au 18ème siècle que
l'extraction du charbon dans la région prit de l'ampleur. Gérées à
l'époque par l'abbaye de Floreffe, les terres de la région ont déjà été
largement prospectées et ont dénombres plusieurs veines de moyennes
importances, toutes situées à proximité de la surface :
- la veine Platteuse au Bois de Seury,
- la veine de la Radache,
- la veine Avaleresse.
Exploitées
en échange d'une redevance payées au chapitre de Fosses, de petites
mines fleurissent dans toute la région et c'est en 1772 que Jean
Carlier introduisit la première demande de concession auprès du vicaire
d'Auvelais. Malgré de nombreuses tentatives, l'exploitation à grande
échelle de la zone reste cependant infructueuse et ce n'est qu'à la
veille de l'indépendance, le 21 novembre 1829, que fut créée sur une
zone encore inexploitée la concession St Roch. Située dans un méandre
de la Sambre, celle-ci fut à ses débuts exploitée par le puits du Vieux
Grogneau mais, suite à une venue d'eau, deux nouveaux puits furent
foncés à proximité de la chapelle St Roch. Ces derniers entreront en
production dès 1836 et c'est le 22 janvier 1838, que fut établie la Société Anonyme du
Charbonnage de Saint Roch.
Malgré
une production encourageante, la société fut revendue, en 1859, à un
consortium qui fusionna celle-ci avec la concession d'Auvelais, datant
quant à elle de 1826 et qui couvrait une zone allant de Arsimont à la
partie méridionale d'Auvelais. Revendue à la famille Petit qui lui
avait donné son nom, la concession avait été par la suite étendue sous
Tamines et Fosses avant qu'un arrêté royal datant du 27 mai 1857 ne
sépare la zone en deux concessions distinctes : Auvelais et Arsimont
(cette dernière ayant entraîné par la suite la création de la Société
Annonyme des Charbonnages d'Arsimont). La fusion des zones
d'exploitation "Petit" et "St Roch" donna naissance, en 1860, à la Société Anonyme des
Charbonnages d'Auvelais Saint-Roch.
Le 10 juillet 1878, cette dernière fut revendue pour 352.000
francs belges à la Société Anonyme des Charbonnages de la Réunion et de
Serre et Magrawe, située à Gilly. Exploité à présent par la Société Anonyme des
Charbonnages d'Auvelais et
de Saint Roch,
le siège Saint Roch occupe désormais 400 ouvriers pour une production
moyenne de 200 tonnes par jour. En 1921, un nouveau puits fut foncé
dans la localité mais la crise met à mal la société qui fut mise à
l'arrêt dix ans plus tard. Son triage fut néanmoins utilisé jusqu'en
1961 avant d'être démantelé, ne laissant alors plus aucune trace de
l'exploitation charbonnière à Auvelais.